Une réunion publique est organisée ce jeudi 4 décembre 2014 à 19h00 à la Salle des Fêtes de Vémars. Les moyens d’action contre les projets de la Mairie seront présentés par toutes les associations des villages concernés.
Transmettez l’information à vos proches et venez nombreux !
Paru dans le numéro de novembre 2014 d’AGORA 95, le bulletin de liaison et d’information de Val-d’Oise Environnement, voici un article très intéressant sur les projets de la Mairie de Moussy-le-Neuf qui menacent notre environnement.
Vous pouvez voir en illustration de cet article une photo montrant que les fouilles archéologiques sur le site ont déjà démarré.
Vous trouverez ci-dessous une carte présentant la situation et l’emprise des zones où doivent être implantés les projets de ECT et d’HELIOPROD. Cette carte vous permet d’apprécier la proximité des décharges avec les habitations des villages riverains et avec les zones écologiques directement menacées : sources, nappes phréatiques et biocorridors… ainsi que la densité des décharges déjà existantes sur le territoire.
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La société Helioprod, en association avec l’entreprise ECT, a déposé un permis de construire le 8 octobre pour une usine de méthanisation. Cette usine serait située à Moussy-le-Neuf, sur un terrain acheté en 2011 par la communauté de communes de la Goële et du Multien présidé à l’époque par Bernard Rigault. Le site de 6 hectares retenu est un lieu particulièrement sensible sur le lieu-dit « Les Berceaux » entre les communes de Moussy-le-Neuf et Vémars, à la lisière des bois de Saint-Laurent. Il s’agit d’un continuum écologique du Parc Naturel Régional Oise-Pays de France.
Ce projet consiste à construire une unité pérenne de méthanisation et un réseau routier la desservant. Ce site pourrait être mis en service début 2016. Il permettrait la méthanisation de 50 tonnes de déchets par jour. Les principaux déchets traités seraient du fumier équin et des sous-produits de l’industrie céréalière. Les substrats traités représenteraient 18 000 tonnes par an.
Le principe de la méthanisation (ou digestion anaérobie) est de faire fermenter des matières organiques en l’absence d’oxygène pour fabriquer des gaz (principalement du méthane) qui sont eux mêmes transformés en énergie sur place par un moteur de cogénération qui tourne 24h/24h. Cette unité de Moussy-le-Neuf permettrait de produire en une année 12 500 000 KW.
Si le principe peut sembler séduisant, il est loin d’être sans risque. Au-delà des nuisances sonores et visuelles engendrées par l’installation et le trafic incessant des camions qui circuleront sur des routes déjà très encombrées, le pire est à craindre quant à la pollution atmosphérique émanant de ce site industriel : poussières et particules fines en suspension qui viendront se déposer sur les bronches des poumons fragiles de nos enfants et de nos aînés, sans parler des odeurs pestilentielles des stocks de purins et de déchets agricoles en décantation…
Pourtant cette installation peut avoir un intérêt pour notre territoire, mais le choix de sa localisation est incompréhensible. En Allemagne, où ces installations font florès, elles sont toujours adossées à un équipement industriel ou public qui profite de la chaleur et de la l’énergie produite. Ce projet prendrait toute sa signification et serait bien plus efficace s’il était adossé à un équipement tel que le centre de loisirs Plaine Oxygène autour duquel il n’y a pas d’habitations et qui pourrait profiter à la fois de l’énergie et de la chaleur produite pour chauffer l’eau des bassins et les bâtiments. Ce lieu permettrait de limiter grandement les nuisances tout en rendant ce projet efficient.
Comme nous l’avons déjà dit en page 7, notre territoire concentre déjà beaucoup de nuisances : accès routiers, aéroport, usine d’incinération, plusieurs millions de tonnes de déchets de chantiers enfouis, l’ancienne décharge de Choisy-aux-boeufs qui pollue nos sols, etc … Nous ne pouvons plus accepter cette multiplication des risques pour l’environnement et cette surexposition des habitants aux polluants et aux bruits. Si nous voulons continuer de « bien vivre » à Moussy comme certains le prétendent, il est important que chacun se mobilise contre ces projets.
Au lendemain des élections municipales, Du Neuf à Moussy organise son troisième Congrès en mars 2015 pour définir les priorités et les orientations politiques du mandat à venir afin de tenir compte de la nouvelle situation issue des élections.
A cette occasion, les adhérents à jour de cotisation pourront s’exprimer sur le ou les textes d’orientation proposés. Ils pourront également proposer des amendements et en débattre. Ce sera également l’occasion de renouveler les instances dirigeantes de DNM, de faire le bilan des élections municipales, de définir les responsabilités de chacun et de déterminer les projets et les objectifs de l’association.
Ce Congrès est un moment important de notre démocratie interne car ce sont les textes qui seront adoptés lors de ce temps de débat qui formeront la carte d’identité programmatique de DNM d’ici aux prochaines élections municipales.
Si vous souhaitez adhérer et participer au Congrès, vous pouvez prendre contact avec DNM soit par courrier électronique sur [email protected], soit par téléphone au 07 81 46 34 97.
Quand on entend compostage on pense immédiatement au petit tas d’herbes et de branchages que beaucoup d’entre nous ont dans leur jardin. Le projet d’ECT est quelque peu différent du compostage ménager.
Le traitement des boues issues des stations d’épuration devient effectivement un problème de santé publique. Après avoir longtemps toléré leur épandage dans les champs malgré des pollutions importantes aux métaux lourds et hydrocarbures, l’Etat souhaite maintenant que ces déchets dangereux soient reconditionnés et valorisés. De plus en plus d’agriculteurs refusent leur utilisation et celle-ci sera prochainement restreinte par la loi.
Le projet d’ECT consiste à mélanger les boues des stations d’épuration des 37 communes de l’intercommunicalité avec des déchets verts pour en faire des fertilisants agricoles. Chaque année, 2000 tonnes de boues de stations d’épuration seront mélangées avec 5 000 tonnes de déchets verts. Le tout, après avoir barboté dans des fosses de décantation à l’air libre, sera mis en fermentation en plein air.
Cette fermentation permet aux matières organiques de finir de se dégrader. Elle permet également de réduire la contenance en eau des boues par évaporation et donc d’en réduire le volume. Mais la fermentation n’intervient pas sur les matières polluantes. Si elle permet l’élimination d’agents pathogènes (virus, bactéries, …) et qu’elle réduit un peu la teneur en mercure (20 % par évaporation) elle ne diminue en rien la teneur en métaux lourds, en hydrocarbures et en résidus chimiques. Pourtant ECT nous dit que le produit final issu du compostage respectera les normes et les seuils de pollutions tolérés par la législation en vigueur. Pour y arriver, le projet d’ECT consiste à diluer la pollution des boues de stations d’épuration avec des déchets verts qui eux ne sont pas pollués…
Il existe pourtant d’autres solutions bien plus efficaces pour retraiter les boues de nos stations d’épuration comme les stations de lagunage et de phytofiltration dont nous avons déjà parlé dans ce journal à plusieurs reprises.
Le projet de Plan régional d’élimination des déchets de chantiers (PREDEC) d’Ile-de-France a été adopté par le Conseil Régional d’Ile-de-France en juin 2014. Avant son entrée en vigueur au premier semestre 2015, le projet est soumis à l’avis des citoyens qui peuvent participer à l’enquête publique du 26 septembre au 5 novembre.
Parfois surnommée la « poubelle » de l’Ile-de-France, le département de Seine-et-Marne traite plus de 90 % des déchets de chantiers produits dans la région IDF. La Seine-et-Marne compte déjà vingt-et-une installations de stockage de déchets issus des activités du secteur des Bâtiments et Travaux Publics, auxquelles il faut ajouter neuf projets en cours d’étude par les services de l’Etat dont sept au nord-ouest du département, dont celui de la « Fontaine de Brie » à Moussy-le-Neuf.
Quand il a été adopté à l'unanimité en septembre 2013 par le Conseil Régional, l'avant-projet du PREDEC avait été salué par les élus de tous bords. Il prévoit notamment un moratoire d'une durée de trois ans interdisant toute nouvelle création ou extension d'une installation de stockage de déchets de chantiers en Seine-et-Marne et un plafond de capacité. Il interdit pour tout département de la grande couronne de faire traiter ses déchets dans un autre département de la grande couronne ainsi que toute nouvelle création de décharge si, dans un rayon de cinq kilomètres, la capacité de traitement des déchets est déjà supérieure à quinze millions de tonnes par an. Ce moratoire sera applicable dès que le PREDEC sera approuvé définitivement (avril 2015). A la fin de ce délai, si de nouvelles décharges devaient s’installer en Seine-et-Marne, elles ne pourraient recueillir plus de quatre millions de tonnes de déchets par an. Il ne serait pas non plus possible, pour les départements, d’envoyer leurs déchets en Seine-et-Marne, sauf si le chantier se trouve à moins de cinq kilomètres de la frontière départementale.
Ces mesures visent, entre autres, à encourager les entreprises du secteur à investir pour aller de l’enfouissement vers le recyclage et atteindre l’objectif régional de 70 % de retraitement des déchets de chantiers. Elles souhaitent également limiter les risques à long terme pour l’environnement et la concentration des nuisances et des pollutions au nord-ouest du département.
Pour prendre de cours la mise en place du PREDEC, les entreprises spécialisées dans le traitement et le stockage de déchets de chantiers multiplient les demandes d’autorisations pour des installations démesurées. Le Département de Seine-et-Marne et le Président de la Région IDF ont demandé au Préfet de Région de différer toute nouvelle autorisation de création ou d’extension de capacités de stockage des déchets de chantiers sur le territoire du département en attendant la mise en application du PREDEC et du moratoire.
L’enquête publique est ouverte par le Conseil Régional jusqu’au 5 novembre. Ici !
