Savez-vous que l'éclairage public est une des principales dépenses énergétiques des communes ? Il ne représente pas moins de 18% de l'énergie consommée et est même bien souvent le 1er poste en consommation d’électricité d’une commune, soit une part à peu près équivalente à celle de toute l'électricité consommée sur les autres postes. Pourquoi un tel gouffre ?
Beaucoup de lampes sont obsolètes (la médaille revenant aux lampadaires boules) et l'usage de l'éclairage est souvent excessif. De la même façon que des lampes basse consommation peuvent remplacer des lampes à incandescence chez vous, un matériel plus performant peut diminuer, à éclairage égal, 40 à 50% de la consommation actuelle avec une pollution moindre au mercure. Quelles sont les actions possibles ? Est-il d'abord nécessaire d'éclairer ? Les ronds-points, carrefours, cheminements et bâtiments doivent-ils tous bénéficier du même éclairage et ce, en permanence ? Des solutions moins énergivores peuvent parfois compenser (bandes réfléchissantes, …) et certains points lumineux peuvent sans doute être éteints au milieu de la nuit. Penser que certaines formes de délinquance ne peuvent avoir lieu dans le noir complet alors qu’un fort éclairage peut l’encourager.
Mise en place de matériel performant : remplacement des boules (dont 60% de l'énergie éclaire les étoiles) et lampes à mercure par des lampes à sodium (30 à 50% d’économie). Un panel de solutions est décrit sur le site du programme européen de recherche GREEN-LIGHT.
Mise en place de réducteurs ou de variateurs de puissance (25% d’économie) pour réguler la puissance de l’éclairage selon les besoins (ce qu'on appelle le "dimming"). Installation de ballasts électroniques pour remplacer les systèmes magnétiques (10 % d'économie) : cela évite les surconsommations lors de surtension (1% de surtension = 3% de surconsommation). Intégration de commandes plus précises pour une meilleure maîtrise des temps d'allumage (5 à 7% d'économie). Et question matériel, on n'arrête pas le progrès. La ville d'Issy-les-Moulineaux vient de mettre en place en décembre le premier lampadaire solaire ET éolien au monde (les lampadaires solaires existent déjà et ont été testés avec succès sur certaines aires d'autoroute). Le siège d'une entreprise japonaise à Tokyo lui a emboîté le pas en janvier. L'intérêt? Une autonomie largement accrue (jusqu'à 6 jours), avec des LEDs d'une durée de vie d'environ 10 ans (contre 2 ans pour les ampoules actuelles) et une grande facilité d'installation : plus besoin de grosses tranchées nécessaire pour câbler les mâts au réseau, un simple trou suffit réduisant drastiquement les coûts.